Colloque annuel de l’AJAR

1er mars 2022

Nouveau quinquennat : les grands enjeux de l’assurance

Propos introductifs

Nous avons été emportés par le récit de François Sureau qui a commencé par nous rappeler que par le passé la Direction Générale de l’UAP a abrité des écrivains et historiens du monde de l’assurance, participant au besoin aux phases finales des règlements de sinistres importants comme il y a en eu par exemple dans la sidérurgie.

Le débat politique actuel fut analysé en profondeur pour le plaisir de l’assistance : les « chimères » des extrêmes et les « fonds de cuves bureaucratiques », jusqu’aux propositions raisonnables des candidats modérés sans qu’ils dévoilent beaucoup les perspectives ouvertes par ces propositions.

Notre société de plus en plus inégalitaire, mais socialement la plus redistributrice de la planète, ne manque pas de contradictions et de dénis de la réalité.

Dans cette société le Chef de l’Etat est très attendu en matière de politique de santé, tel un monarque investi d’un pouvoir de guérison. L’Etat devrait accorder un peu de liberté pour l’assurance complémentaire santé et faire face à la question de la dépendance qui recèle de très forts enjeux de civilisation.

Par ailleurs si l’assurance vie suscite un débat permanent à propos de sa fiscalité n’oublions pas qu’elle finance aussi la dépense publique.

Assurance et Climat

Myriam Guigui a situé les grands enjeux des conséquences du climat qui entraine des désengagements d’assureurs comme en Floride et en Californie.

Alix Roumagnac nous a rappelé que le changement climatique est une réalité déjà observée et mesurée.

Antoine Quantin souligne la forte augmentation de la sinistralité des catastrophes naturelles sur la période 2016 -2020, les améliorations de la loi Baudu ainsi que le programme de travail législatif prévu pour la sécheresse.

Delphine Letendart a souligné l’impact déjà notable du changement climatique sur l’assurance des cultures et évoqué la réforme de l’assurance agricole en cours.

Assurance et épargne

Jean-Noël Barrot a rappelé les grands progrès permis par la loi Pacte en matière d’épargne retraire et l’importance que chaque épargnant ait accès à différents types de supports, y compris des trackers.

Martin Landais a souligné l’importance de la révision de la DDA pour le marché français et souligne que pour préserver le droit au commissionnement il convient de démontrer que la structure de frais ne fait pas porter une charge plus importante sur les petits épargnants.

Assurance et santé 

Didier Weckner a rappelé la force du principe de la gestion paritaire de la retraite complémentaire AGIRC-ARCCO qui est excédentaire contrairement au système général de la sécurité sociale.

Sandrine Salgado a a exposé l’importance des structures de soins mutualistes dans le système de santé, et a appelé à diminuer les contraintes qui pèsent sur les opérateurs.

Catherine Deroche a rappelé en sa qualité de Présidente de la Commission des affaires sociales du Sénat les travaux récents de plusieurs membres de la Commission, et a insisté sur l’enjeu que représente les données de santé. Elle a notamment annoncé le lancement d’une mission d’information sur le sujet.